bjr
nous sommes les champions on a la médaille d or mais ce n est pas une dicipline olympique
Publié le 22/08/2024 à 18h45, modifié le 23/08/2024 à 17h2
C’est une première. La Banque centrale européenne (BCE) et l’Autorité bancaire européenne (EBA) ont allié leurs forces pour dévoiler, le 6 août, l’ampleur de la fraude bancaire au sein de l’Union européenne. Les chiffres sont impressionnants : 7,31 millions de transactions frauduleuses, pour 633 millions d’euros dérobés, ont été effectuées au 1er semestre 2024, soit 0,015 % du nombre total de paiement par carte bancaire. Une proportion cinq fois plus grande que celle constatée pour les virements.
Et parmi les pays européens, la France est tout bonnement… médaillée d’or de la fraude. A lui seul, notre pays constitue le foyer de 42 % des fraudes à la carte bancaire, pour 211 millions d’euros détournés. Logique, dans une nation où la carte bancaire s’impose progressivement comme le premier moyen de paiement. En 2016, la CB pesait pour 27 % des transactions. Un taux qui est passé à 43% en 2022. Le paiement en argent liquide sera donc bientôt détrôné de sa première place.
Les fraudes en ligne sont majoritaires
La fraude à la carte bancaire est constituée d’une grande variété d’escroqueries. L’écrasante majorité (82 %) d’entre elles sont à distance,
surtout en ligne. Les fraudeurs disposent d’un arsenal diversifié pour parvenir à récolter les données des clients, afin d’ensuite utiliser à leur guise ce moyen de paiement. Qui n’a pas déjà été victime d’une tentative d’hameçonnage (
«phishing» en anglais) ? Souvenez-vous, ce mail ou SMS frauduleux, souvent accompagné du logo d’une entreprise connue, vous invitant à récupérer un prix ou cadeau imaginaire… en échange de coordonnées de votre CB. Numéro de carte bancaire, date d’expiration et cryptogramme à 3 chiffres. Une fois ces informations connues de l’escroc, le siphonnage du compte bancaire peut alors débuter.
À lire aussi :
Carte bancaire (CB) : 5 conseils pour minimiser le risque de fraude Les malfaiteurs peuvent également entamer une démarche d’usurpation d’identité,
aussi appelée «spoofing». La technique la plus trompeuse pour le client consiste à être appelé depuis le numéro de téléphone du service anti-fraude de votre banque, afin d’éveiller le moins de soupçon possible. Lui est ensuite demandé de valider un virement frauduleux, l’escroc soutenant que l’opération consiste à empêcher justement une tentative d’arnaque.
«Nous observons une recrudescence de ces techniques de manipulation», alertait en juillet 2023 François Villeroy De Galhau, le gouverneur de la Banque de France.
Dans 18 % des cas, l’escroc opère ses achats directement dans des boutiques. Pour cela, il doit posséder votre CB, qui a été perdue ou volée. Il ne lui reste plus qu’à profiter du système du paiement sans contact, qui lui permet de s’affranchir de votre code secret à quatre chiffres.
Ne dévoilez jamais vos coordonnées bancaires
Si ces situations vous effraient, sachez que
quelques réflexes vous permettent d’atténuer grandement les risques de fraude. Un conseiller bancaire ne vous demandera jamais vos informations bancaires, tout simplement car il n’en a pas besoin. La Fédération bancaire française, Bercy et la Banque de France, conscients de l'ampleur du phénomène, ont lancé une campagne de communication cet été.
Le message est clair :
«Codes, mots de passe et identifiants bancaires : ne donnez jamais ces données.»Dans le cas d’achats en ligne, le Centre européen des consommateurs conseille de vérifier si le nom du site commence par le single
«https», et non pas
«http». De cette manière, vous vous assurez qu’il ne s’agit pas d’une arnaque.
Exigez un remboursement auprès de votre banque
Malgré ces précautions, il se peut que de l’argent soit débité à votre insu sur votre compte bancaire. A ce moment précis, faites
opposition sur votre carte bancaire - les applications mobiles de votre banque permettent de le faire très rapidement. A défaut, appelez votre agence qui vous redirigera vers le service de fraude de votre banque. Certains établissements permettent aussi de bénéficier d’une rétrofacturation. Dans ce cas, nul besoin de demander un remboursement puisque l’opération consiste à annuler l’ordre de paiement, et donc de récupérer immédiatement l’argent.
Dans la plupart des situations cependant, vous devrez exiger le remboursement des sommes qui vous ont été extorquées, soit par téléphone, soit par courrier.
«Si les données de votre carte bancaire ont été utilisées à votre insu, votre responsabilité ne peut, en principe, être engagée. Contestez par écrit les débits frauduleux à votre banque dans les meilleurs délais et au plus tard dans les 13 mois pour un débit dans l’UE», conseille le Centre européen.
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